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UN CAHIER DE RÉUSSITES INTERACTIF; UNE EXPÉRIENCE D’UTILISATION DE RÉALITÉ AUGMENTÉE

Ecole maternelle JY Cousteau à MONTBARD (21)

Un outil d’évaluation positive et de communication

Permettre à chacun d’identifier ses réussites et de mesurer ses progrès, tel est l’enjeu de cet outil d’évaluation positive et de communication. L’enfant, au sein de sa famille, prend conscience de sa capacité à apprendre. La réalité augmentée valorise ses savoirs : il s’agit de s’exercer, se remémorer, s’estimer.

Trois enseignants de l’école (des classes de tout petits à la Moyenne section) ont eu envie de démultiplier les formes de communication avec les parents, sur les activités d’apprentissage de leurs enfants et les situations qu’ils vivent en classe au quotidien. La découverte de l’application AURASMA par le directeur, Geoffrey Fournier lors d’un stage dédié aux usages du numérique, a fourni l’occasion de redynamiser le projet d’école et de concevoir le cahier de réussites interactif, enrichi par la réalité augmentée.

aurasma

Des smartphones plutôt que des ordinateurs

Parce que les parents du secteur se montrent davantage utilisateurs de smartphones plutôt que d’ordinateurs, l’acquisition de l’application par son téléchargement gratuit a connu un succès immédiat et généralisé dans les familles.

Au départ, ce sont les difficultés concrètes d’accès à l’application qui ont provoqué une forte demande d’entretiens avec les maîtres des classes. De ce fait, un dialogue permanent s’est instauré. Puis, petit à petit, en en dominant l’usage, les parents ont découvert l’intérêt de la réalité augmentée pour suivre et comprendre l’activité « invisible » de leur enfant en classe. L’équipe est d’ailleurs unanime : « Il n’y avait jamais eu jusqu’alors autant de retours positifs des parents sur la vie de la classe. Leur intérêt pour l’activité révélée de leur enfant est manifeste. La communication avec les maîtres s’en trouve d’autant valorisée. » Pour les enseignants impliqués (Geoffrey Fournier, Perrine Lanier et Floriane Roblot), le sentiment d’une estime de soi renforcée est tangible. « Pour nous, c’est très appréciable, on se sent reconnus. Les parents ont désormais conscience de la démarche utilisée. Nous travaillons donc en confiance et les élèves aussi.»

Désireux de fournir des exemples concrets d’activités en classe, le cahier de réussites interactif est porteur du regard bienveillant d’une école maternelle ouverte  ; non sur le résultat, mais sur le cheminement, témoin de la construction progressive des savoirs.

« Avec ce portrait de mes savoirs…j’apprends et je progresse », c’est ce qui est visé auprès des enfants. On est bien dans l’utilisation d’une photographie vivante d’une situation pour donner plus de sens aux apprentissages, et moins dans l’esprit « je sais faire … ».  Et les cahiers sont lus à la maison, c’est aujourd’hui une certitude pour l’équipe enseignante.

Un outil dynamique et pédagogique

L’utilisation de la réalité augmentée dynamise non seulement la consultation des cahiers individuels, mais les affichages collectifs des lieux de passage deviennent également des objets de communication révélateurs des situations vécues avant l’élaboration de la trace collective.  Devant le panneau repéré, munis de leur smartphone, les parents ciblent l’image qui s’anime alors en s’ouvrant sur la situation d’apprentissage ou de jeu préalablement enregistrée. Dans tous les cas, avec l’illustration des activités, il s’agit de montrer aux parents ce qui se travaille en amont d’une réussite.

L’expérience de réalité augmentée a créé une nouvelle dynamique au sein de l’équipe et renforcé la cohésion autour de la forme à donner au cahier de vie. L’enthousiasme et la reconnaissance ont pris le pas sur les écueils à surmonter en matière de gestion du temps à consacrer à la mise en forme des outils et à la quantité de vidéos à produire et à exploiter.

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LA DÉMARCHE D’INVESTIGATION À TRAVERS LA RENCONTRE D’UNE AUTEURE DE LITTÉRATURE JEUNESSE

Ecole maternelle Saint-Usage (21)

Et si on plantait un bonbon ?

L’idée a germé dans la tête des enfants en découvrant l’album d’Anaïs Vaugelade : « L’histoire du bonbon ». Les élèves échafaudent des hypothèses, s’interrogent, font des choix, coopèrent, observent, dessinent, mesurent et surtout ils partagent une aventure scientifique. Comme le héros de l’histoire, ils expérimentent mais les résultats sont différents, ce qu’ils parviennent à expliquer avec leurs mots en argumentant car ils ont construit et suivi des protocoles. C’est ainsi qu’ils prennent conscience qu’il vaut mieux :

  • faire pousser les graines que les bonbons…
  • manger des bonbons que les planter…
  • et se laver les dents après avoir mangé des bonbons…

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La « Fabrique des couleurs »

Le projet s’est poursuivi par la fabrique de couleurs à partir de bonbons. L’idée étant de permettre aux enfants d’opérer des choix tant sur l’élaboration de techniques que l’obtention d’une couleur  par la coopération et l’échange.

Ces activités n’ont pas forcément conduit les élèves à obtenir ce qu’ils avaient imaginé. Mais telle est la démarche, revenir sur nos hypothèses et accepter que nos choix puissent être discutés pour recommencer une nouvelle expérience avec la même motivation. 

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Et inviter les familles

Expliquer et faire avec ses parents des observations, des expériences, c’est l’occasion de réinvestir et de valoriser le travail conduit à travers les nombreux écrits produits.

Le projet mené entre mars et juin est finalisé par la réalisation d’un jardin avec la plantation des diverses graines étudiées.

Les pensées, ça pousse dans les jardins mais aussi dans nos têtes. Et partager nos avis et nos pensées, c’est important !

Agnès GOLAY

Classe de Tatiana KOSOROG, GS Saint-Usage
Ce projet s’inscrit dans le cadre d’une « rencontre autour d’un auteur » et dans le projet de la circonscription Auxonne-Val-de-Saône sur le thème de l’estime de soi.
Vous retrouverez l’exposition  » Des albums, un auteur, sa rencontre : je parle ! » dans le Hall des Grands Echezeaux, exposition commentée par Tatiana Kosorog le Lundi 4 juillet à 15h00

L’exposition « Graine d’estime » sera dans le hall d’accueil, en lien avec l’atelier de pratique « Fabriquer une couleur » animé par Agnès Golay, CPD Sciences et Céline Prost, CPC AVDS, le Dimanche de 10h à 11h30 et le Lundi, de 13h à 14h30, Salle Mercurey… à découvrir, à déguster sans modération….

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PARTENARIAT CAMPS/EDUCATION NATIONALE

Regards croisés sur nos pratiques
pour mieux accueillir l’enfant différent

Aider les enseignants pour mieux accompagner les enfants différents. C’est ce que propose le Centre d’Action Médico-Sociale Précoce (CAMSP) Paul Picardet PEP 21 depuis deux ans.

Se rencontrer, échanger et se soutenir…

Comment prendre du recul par rapport à sa pratique de classe ? Comment accueillir avec bienveillance les enfants différents ? Autant de questions que se pose l’enseignant de maternelle. Celui-ci est bien souvent traversé par des émotions contradictoires : d’une part, il a envie d’accompagner son élève, d’autre part, confronté aux réalités de la classe (gestion du groupe, difficultés à créer des alliances avec les familles, les collègues…), il peut ressentir un grand sentiment de solitude et d’impuissance.

A l’initiative de Mme Delorme, enseignante spécialisée, et grâce au soutien de Monsieur Claustre, Inspecteur ASH, et de M. Séguillon, Directeur du CAMSP, une expérimentation de groupes de parole Enseignants/CAMSP a donc vu le jour en 2014. L’idée est de proposer un espace décentré de l’Ecole pour échanger entre professionnels, avec l’accompagnement de psychologues cliniciennes, Mmes Sadler et Bush-Renner, et la médiation de l’enseignante spécialisée, Mme Delorme.

Le dispositif propose, dans le cadre du CAMSP, trois rencontres (de 1h30 à 2h), espacées de trois semaines environ, pour un groupe d’enseignants de 6 à 10 personnes maximum. Ces rencontres, dans leur principe, offrent aux participants une garantie de confidentialité, de non-jugement et de non-conflictualité. Dans ce lieu du soin, on peut déposer ses émotions, confronter ses représentations, s’enrichir des regards croisés. Il s’agit de sentir qu’au-delà des modélisations, l’enjeu est de se reconnecter à sa créativité professionnelle. La participation de la psychologue clinicienne apporte également à la fois ressources théoriques et lecture clinique des échanges.

En 2014-2015, l’expérience a concerné 25 enseignants. Reconduite en 2015-2016 avec l’accord de Madame Salles, Inspectrice ASH, celle-ci s’est vue renforcée par la proposition de Madame Bérard (CPC) d’une séance supplémentaire d’orientation plus didactique. Elle a concerné 26 enseignants. Certains d’entre eux, qui avaient participé à la première session, ont souhaité poursuivre les réflexions ouvertes lors de la seconde session. Cela a amené à une composition mixte des groupes (nouveaux-anciens). Les effets sur le contenu des séances ont été visibles : les élaborations ont rapidement évolué vers des éléments plus cliniques, voire sur des analyses de situations.

Cette expérience interroge différentes modalités : Comment faire évoluer la proposition vers un public plus large d’enseignants ? Comment construire de façon institutionnelle le partenariat CAMSP/Education nationale ? Comment trouver un compromis qui garantit la spécificité du dispositif, qui est d’offrir d’abord un espace d’échange et de subjectivité, un lieu où « on ne rend pas de comptes » ? Comment développer la collaboration avec l’ASH ?

Si vous aussi vous vous posez ces questions, rendez-vous sur le stand de notre exposition au congrès de l’AGEEM.
Exposition commentée, le Lundi 4 juillet à 16h30 suivie des agoras à 17h30, salle Corton, Palais des Congrès de Dijon

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FIER D’ACCOMPAGNER SON ENFANT À L’ÉCOLE !

École maternelle Maurice Mazué à Longvic et école maternelle Les Huches François Mitterand à Quetigny (21)

Accueillir les enfants et leur famille

L’ouverture de deux dispositifs de scolarisation d’enfants de moins de trois ans à Longvic et Quétigny en septembre 2015 nous a permis de nous  interroger sur l’accueil de très jeunes enfants  et de leur famille, dans le cadre de ces classes particulières.

Ces dispositifs, avec un effectif maximum de 20 tout petits, peuvent accueillir les enfants à partir du jour de leur deux ans et offrent aux familles la possibilité d’adapter le temps de scolarisation aux besoins de l’enfant.

Comment accueillir les familles de langue maternelle étrangère ? Comment expliquer les enjeux de l’école aux familles éloignées de la culture scolaire ? Comment montrer les progrès des enfants aux familles ? Ces premiers pas dans l’institution scolaire étant souvent déterminants pour toute la scolarité.

Pour tenter de répondre à ces questions et pour  valoriser le rôle de tous les parents, nous avons, tout au long de cette année, expérimenté différentes modalités d’échanges entre familles et enseignantes.

Pôle Quetigny 02

Ainsi, nous avons  proposé des entretiens individuels famille / enseignante, des ateliers parents / enfants à partir des activités proposées en classe, des temps d’échange entre familles, des rendez-vous réguliers à la ludothèque et à la bibliothèque…

Pôle Quetigny 01

En permettant aux parents de mieux comprendre l’école maternelle, les rendant ainsi fiers des progrès de leur enfant, on permet aussi à chacun de développer une bonne estime de lui-même !

Lucile Thibault et Valérie Hertz

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ON A TOUS UN TALENT !

École maternelle de Clamerey (21)

Inviter les « intelligences multiples » en classe

Cette année, j’avais envie de me former et d’inviter les « intelligences multiples » dans ma classe. Ma classe maternelle rurale accueille 21 TPS, PS, MS et GS.

Un blog participatif que j’apprécie beaucoup s’était fixé la même idée, travailler selon les intelligences multiples en Petite section ! Une des idées proposées était, pour suivre les nouveaux programmes, la mise en place d’un cahier de réussite… le nom « Valise à talent » est apparu et je l’ai adopté.

Dans la valise sont regroupés les réussites ponctuelles (car on ne peut tout cataloguer), liées à tous les domaines d’apprentissages, des progrès autour du bonhomme par exemple, des brevets de réussite, des défis, des validations d’ateliers autonomes…Cette valise permet aussi à chaque élève de mieux se connaître : en mettant en avant ses réussites et points forts ainsi que ses points faibles parmi les 8 intelligences :
– verbale linguistique (être fort avec les mots)
– logico-mathématique (être fort avec les nombres)
– corporelle (être fort avec son corps)
– naturaliste (aimer les animaux et les plantes)
– visuelle spatiale (être fort avec ses yeux)
– musicale (être fort pour écouter, aimer la musique)
– interpersonnelle (être fort avec les autres)
– intra-personnelle (être fort avec soi).

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L’idée était d’utiliser le projet intergénérationnel débuté en mars avec les personnes âgées du village et une association Coté Rue, pour ouvrir l’école et recevoir des visites de personnes « talentueuses » voulant nous présenter leur talent, leur métier, leur passion…

Rencontrer des personnes qui symbolisent ces intelligences…

Chaque rencontre était le moyen de découvrir un talent : auteur/illustratrice, danseuse, conteuse, couturière, tricoteuse, sportif, réalisateur de film, pilote d’avion, chanteuse… et d’apprendre à identifier les intelligences dominantes chez chaque personne !

Très vite, les élèves les plus grands sont devenus très perspicaces pour déterminer les « talents ».

Ainsi, Pascal le chauffeur du bus du ramassage scolaire qui a été vice-champion de France de Judo et gymnaste est fort avec son corps !! Certes, et Céline la couturière aussi, mais surtout avec ses mains !

Les élèves sont invités à exprimer leur préférence parmi les talents découverts sur une série (il y a eu des semaines avec plusieurs talents présentés). C’est ainsi que Maëlle élève de grande section a dit  «  je vais réfléchir au talent que je préfère…. ça y est je sais, c’est Pascal, parce que je suis fière de lui, il est super fort et il fait de la gym comme moi »

Ce projet est bénéfique, les élèves sont heureux des rencontres faites, des talents proposés, ils sont totalement fascinés par ce qu’ils apprennent et découvrent.

Ensuite, le travail de verbalisation autour des talents découverts permet de montrer que le talent n’est pas « magique », qu’on peut déjà très jeune avoir des habilités, et qu’ensuite il faut les cultiver et en développer d’autres !!

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On a tous des talents !!

L’utilisation de sa propre valise à talent pour collecter tout ce travail les aide à avoir un regard bienveillant sur leurs intelligences dominantes comme sur les moins utilisées et avoir une bonne estime d’eux-mêmes !

Laurène JEANNIN

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IDENTITÉ, ÉMOTION, ESTIME DE SOI

École maternelle Gambetta – Chenôve

LA ROBE QUI NOUS RACONTE

« Une exploration artistique, une exploration de soi » : voilà ce qui définit le travail mené à la MJC de Chenôve (21). Un groupe de femmes originaires de tous les pays du monde ont créé des robes comme des carnets de route, prétextes pour s’exprimer et parler de leur identité. Les robes magnifiques fabriquées avec l’appui et l’expertise de la plasticienne Frédérique Toutain ont été exposées « au Cèdre », puis dans les locaux de la région Bourgogne-Franche Comté.

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Une des robes exposées « au Cèdre »

Les élèves de l’école maternelle Gambetta de Chenôve ont visité cette exposition et l’équipe pédagogique a décidé de poursuivre le travail en créant la robe qui raconte l’école. Les yeux, les bouches, les empreintes, les prénoms de tous les élèves de l’école vont prendre place sur des bandes de tissus entremêlées et sur une gigantesque jupe rouge à la dimension du projet : un travail sur l’identité de chacun, la rencontre culturelle et l’estime de soi.

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L’ECOLE DU DEHORS

École maternelle Lamartine – Dijon
École Jacqueline – Strasbourg

Et si on sortait…

Chez nos voisins germaniques la pédagogie du « Waldkingergarten » (qui se traduit littéralement par « école maternelle dans la forêt ») connaît depuis une dizaine d’année un succès grandissant. Ce sont des classes sans murs ni toits. Les enfants passent leurs journées dans la forêt, tout au long de l’année quel que soit le temps. La recherche montre que ce dispositif a des influences positives sur le comportement social, l’estime de soi et l’empathie mais aussi sur la capacité de concentration, la persévérance, la créativité ainsi que sur la santé et la motricité générale des enfants.

Comment pouvons-nous nous inspirer de cette pédagogie ici en France ? Lors du Congrès de l’AGEEM à Dijon, deux expériences inspirées par la pédagogie du « Waldkindergarten » seront présentées :

En 2014-2015, la classe de Hildegarde Heinzle (alors directrice de l’école maternelle Jean-Baptiste Lallemand à Dijon) passait le vendredi dehors et ce quel que soit la météo. Le vendredi était ainsi devenu une journée d’expérimentation, de découverte, de collecte, de jardinage, d’observation, d’effort physique, de collaboration et de liberté ! Lors de cette journée de classe « dehors » tous les domaines d’apprentissages étaient abordés. Ce projet a également créé un lien privilégié avec les parents. En effet, les parents étaient invités à accompagner la classe au moins un vendredi au cours de l’année. Cette expérience a eu beaucoup de succès auprès des enfants et de leurs parents. Elle était très riche en apprentissages, notamment dans le domaine du langage, et a permis de sensibiliser les enfants à l’écocitoyenneté.

Ecole maternelle Lamartine 01Ecole maternelle Lamartine 02

À l’école maternelle Jacqueline à Strasbourg, l’idée a été de faire entrer la nature dans les espaces récréatifs.  Claude Roubert, Frédérique de March, Joëlle Quintin (écoconseillère) ainsi que quelques collègues en collaboration avec la ville de Strasbourg les ont « ensauvagés » petit à petit. Au fil de l’année ses espaces ont été modelés par les actions des enfants et le temps. Ceux-ci perçoivent mieux, côtoient plus finement la nature et ses éléments pour mieux la comprendre et la respecter.

Ecole maternelle Jacqueline

Alors que les démarches de ces deux projets sont distinctes, les objectifs restent les mêmes : permettre à l’enfant d’apprendre de façon transversale par la nature, à son rythme en construisant son autonomie .L’enfant comprend rapidement qu’il est capable d’avoir ses propres projets et de les réaliser : des éléments indispensables à la mise en place de l’estime de soi.

Waldkindergarten Autriche

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EN DIRECT DES EXPOS…sur le site du rectorat de Dijon !

Les articles, publiés sur le site de l’ageem 21, sont en ligne sur le site du rectorat de Dijon !

Vous pourrez les retrouver en cliquant sur les liens ci-dessous.

Bligny-sur-Ouche : http://www.ac-dijon.fr/cid101742/le-pole-scolaire-de-bligny-sur-ouche-travaille-avec-petits-et-grands-sur-l-estime-de-soi-.html

Champollion – Dijon : http://www.ac-dijon.fr/cid100857/bouquet-d-emotions-a-la-maternelle-champollion-a-dijon.html

Les Saverneys – Fontaine-les-D. : http://www.ac-dijon.fr/cid101744/l-ecole-maternelle-des-saverneys-laisse-la-parole-aux-eleves.html

Les portefeuilles – Fontaine-les-D. : http://www.ac-dijon.fr/cid101747/l-ecole-maternelle-des-portefeuilles-a-fontaine-les-dijon-construit-avec-ses-eleves-la-maison-des-apprentissages.html

Noiron-sous-Gevrey : http://www.ac-dijon.fr/cid101774/l-ecole-maternelle-de-noiron-sous-gevrey-a-l-unisson-pour-l-eco-son.html

Petit-à-petit, grâce à l’AGEEM, la maternelle grandit sur le site du rectorat.

EN DIRECT DES EXPOS…

Les petits marcheurs avancent
à grands pas !
ECOLE MATERNELLE AUTUN (71)

A l’école maternelle des Hauts Quartiers à Autun (71),
les élèves de 3 à 5 ans sont maintenant de vrais randonneurs
« bien dans leurs baskets » !

Depuis Novembre, ils ont expérimenté différents types de randonnées, toujours en lien avec un domaine d’activité précis.

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Période 1 :
conception du projet par les 2 enseignantes
Période 2 : sur les traces de l’album « Le p’tit bonhomme des bois », les élèves sont partis à la recherche d’animaux en suivant les sentiers de la forêt et ont expérimenté divers déplacements en milieu naturel : en se suivant comme dans l’histoire, en terrain favorisant les actions motrices (grimper, enjamber, se suspendre, ramper), en se déplaçant au sein d’une toile d’araignée géante incluant du mobilier de pique-nique…
Période 3 : l’orientation était à l’honneur avec un fil d’Ariane géant tendu dans un jardin – labyrinthe, un parcours photo visant à retrouver des détails du paysage, une mini course d’orientation avec balises dans un sentier très en pente, un parcours fléché à construire pour les copains.
Période 4 : le long du lac d’Autun, les arts plastiques et sonores attendaient nos randonneurs dans des ateliers variés : jardin du vent, land art, opéra sur l’herbe et suspensions sonores.
La période 5 sera consacrée à deux « vraies » randonnées, l’une à proximité de l’école, l’autre dans les collines du Morvan, avec accro-branche, cabanes, sentier pieds nus et…pique-nique !
Les enfants, répartis en groupes multi-âges, ont choisi les noms de leurs équipes et élaboré leurs logos .

Les sorties sont largement préparées en classe : élaboration des nombreuses fiches réponses et panneaux, des dossards pour les équipes, de matériel à installer sur place ; apprentissage de chants et poésies sur le thème, fabrication de bâtons de randonnée, nombreux dessins et comptes-rendus d’activité. Les équipes s’entraînent également physiquement et travaillent les déplacements (en se suivant, en se croisant, en montée, descente, en suivant le fil etc…

Les deux maîtresses consacrent de nombreuses heures à concevoir les séances et sorties, faire les repérages sur le terrain, ce qui a occasionné diverses aventures et fous-rires.
Le plus mémorable, la montée à 10 mètres dans un chariot élévateur d’une entreprise présente par hasard sur le lieu de la randonnée, afin de réaliser les photos nécessaires pour établir le plan du site !

Mais aussi la découverte de notre environnement proche, et le grand bonheur de collaborer avec une association de randonnée locale, La Vaillante, dont les membres sont toutes des collègues retraitées qui nous accompagnent avec enthousiasme et compétences lors de nos sorties.

Les enfants, eux, attendent avec impatience les nouvelles sorties et sont intarissables sur l’équipement du randonneur, leurs performances pédestres (1 kilomètre à pied, ça use, ça use…) ou leurs réussites lors de la validation des parcours. Les grands adorent encadrer les plus jeunes, les petits ont à cœur de suivre le rythme.

Seule la météo nous a parfois contraintes à reporter des sorties, mais le moral des troupes est, lui, au beau fixe !

Nous vous donnons rendez-vous à Dijon sur notre exposition pour vous en dire plus sur cette belle expérience, riche de partage et de bonheur pour petits et grands.

Priscilla Lagrange Thibert
Marie-Hélène Vasset,mhvasset@gmail.com 

Ecole maternelle des Hauts Quartiers
71400 AUTUN

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« LA MAISON DES SAVOIRS »
ECOLE MATERNELLE DES PORTEFEUILLES,
FONTAINE-LES-DIJON 

Pierre après pierre,
l’enfant grandit

 

Construire ses apprentissages comme on construit une maison.
C’est que font les élèves de Brigitte Le Mouël à l’école des Portefeuilles.

Qu’est-ce que grandir, apprendre et surtout comment faire prendre conscience aux enfants du chemin qu’ils ont parcouru tout au long de l’année ? Autant de questions que se pose Brigitte Le Mouël, enseignante en moyenne et grande section à l’école des Portefeuilles (Fontaine les Dijon).

Elle a donc proposé aux douze grands de sa classe de construire la maison de leurs savoirs et de leurs apprentissages. Mais pas une petite maison qui aurait la taille d’un  cahier. Non une vraie et grande blm5maison dans laquelle ils peuvent entrer et qu’ils emmèneront chez eux une fois l’année terminée.

Cette maison va se construire pas à pas sur toute l’année. Elle est tout d’abord une œuvre d’art, leur œuvre d’art. A partir des artistes étudiés en classe, les enfants choisissent et s’approprient différentes techniques : carrés géométriques comme Mondrian, volutes art nouveau comme Klimt par exemple. Puis, sur l’extérieur, ils évoquent comment ils sont physiquement : avec leur silhouette, des photos d’eux à différents âges, des bandes de couleur qui matérialisent leur taille…

Mais cette maison est aussi et surtout celle de leurs savoirs. Pour cela, les élèves choisissent avec la maîtresse, des mots qu’ils aiment : « grandir, apprendre, jouer, ami ». Ces mots, ils vont les écrire d’abord en majuscule puis, au fur à mesure de l’année et chacun à son rythme, en écriture cursive. Ils sélectionnent également, grâce à une tablette, des photos des activités faites en classe. Ces pierres-photos remplissent les murs de la maison au côté des pierres-écritures. Quant à l’intérieur, en cours de réalisation, il symbolise le moi intime : ce que l’enfant aime ou n’aime pas, ses émotions ou ses secrets.

Pierre après pierre, l’enfant construit sa maison et se construit comme être en devenir.

 

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